Le portail des communes de Franche-Comté Recherche
La Château de Joux Voir cette commune... La Citadelle Vauban Voir cette commune... Lac Saint-Point Voir cette commune... Arbois Voir cette commune... Gray Voir cette commune... Champagney Haute-Saône Voir cette commune...
Commandez les guides en ligne

Rougemont 25680

Rougemont
  • Rougemont
  • Rougemont
  • Rougemont

Situation : Petite Cité Comtoise de Caractère.Chef-lieu de canton / Superficie : 1833 / Altitude : 240 / Population : 1 107 / Nom des habitants : les Rubrimontains
Maire : Thierry SALVI (Cadres de la fonction publique)
Tél : 03 81 86 90 06 / E-mail : mairierougemont@wanadoo.fr
Site internet : http://www.rougemont-doubs.fr
Permanences : Secrétariat : Lundi au Samedi de 9h à 12h
Adresse Mairie : 4, Place du marché
Voir tous les élus

Bernard JACOULET, Premier adjoint au maire
Severine DUCROUX, Second adjoint au maire
Alain GAUDINET, Troisième adjoint au maire
Nathalie MENETRIER, Quatrième adjoint au maire
Alexandra BORNE
Benoit CHAGUE
Martine COLLERY
Mélissa CORDIER
Claude COURGEY
François-Xavier CULOT
Daniel JANES
Sylvie JEANGIRARD
Alix MILLET
Celine PILLIOT

La route de Rougemont est sans doute l'une des plus prestigieuses de Franche-Comté. Durant plus de deux siècles en effet (1440-1640), la fine fleur de la noblesse comtoise convergeait vers Rougemont, chaque année pour la Saint Georges, à l'appel de Philibert de Mollans, fondateur de la célèbre confrérie des Chevaliers de Saint Georges.

Personnages remarquables


Théodore GUILLOZ :
Pionnier et Victime de la Radiologie
Aujourd’hui, chacun d’entre nous trouve banal le fait de passer une « radio », mais beaucoup ignorent qu'ils doivent, en partie, à un scientifique d'exception, né à Rougemont, le développement de cette technique.
Son petit-fils nous a rappelé sa vie exceptionnelle et exemplaire entièrement consacrée à la Science.
Théodore GUILLOZ est né le 18 mai 1868 à 15h à Rougemont. Son père, Claude Victor GUILLOZ - né également à Rougemont, était âgé de 35 ans et exerçait la profession de propriétaire-négociant. Sa mère, Marie-Rosé Françoise PERRIN, âgée de 21 ans, était originaire de Montbozon.
Après avoir perdu prématurément son père, il eut une jeunesse très studieuse.
Alors qu'il suivait les cours de l'École des mines de Paris, des raisons familiales l'obligèrent à se réorienter vers des études de pharmacie. En même temps, il poursuivit des études de médecine tout en exerçant comme externe des Hôpitaux de Besançon et en menant des études scientifiques sanctionnées par la licence es sciences physiques en juillet 1889.
Il obtint son diplôme de Pharmacien de 1ère classe en novembre 1892 à Paris. Sa thèse de doctorat en médecine, consacrée à un sujet de physique ophtalmologique, fut soutenue en décembre 1893 à Nancy et il se vit attribuer le prix de Thèse pour son travail.
En 1895, il fut admis à l'agrégation de sciences physiques et la même année, la Faculté créa un service de consultations pour électrodiagnostic et électrothérapie dont il reçut la direction. Doué d'un esprit scientifique remarquable, expérimentateur ingénieux, patient et habile, il consacra sa vie au développement de la science au profit de l'homme. Ses travaux en optique furent considérables : il réalisa notamment la photo instantanée du fond de l'œil.
Quand, en décembre 1895, le physicien allemand Röntgen découvrit les rayons X, il étudia avec ardeur ces mystérieux rayons dont il pressentait l'importance capitale. En effet, dès mars 1896, il utilisait cette fameuse découverte pour localiser une balle logée dans la poitrine d'un blessé et celle-ci put être extraite avec succès. Il mit au point de nombreux appareils utilisant les rayons X pour permettre des examens du squelette et la visibilité des calculs rénaux et biliaires. Mais, comme tous les scientifiques de l'époque, il ignorait la terrible nocivité des Rayons X. Dès 1898. il avait déjà les mains très abîmées par une exposition fréquente au rayonnement sans aucune protection. Puis, les lésions s'accentuèrent et il fut amputé de la main gauche puis de l'avant-bras.
En 1909, il reçut la Légion d'Honneur et la Médaille d'Or de la Fondation américaine Carnegie, dédiée aux héros de la science. Malgré des douleurs insupportables que les calmants ne parvenaient pas à réduire, il mit sur pied, dès la déclaration de la guerre de 1914, un service de radiologie dont il fut nommé 'chef pour les 20e et 21e régions militaires'. Il continua inlassablement ses recherches, inventant encore en 1915 un dispositif électrique permettant de localiser les éclats métalliques dans le corps humain. À ses collaborateurs, il disait : « Ce qui m'est le plus pénible, c'est de ne pas pouvoir travailler autant que je voudrais alors qu'il y aurait tant de choses intéressantes à étudier et tant de notes à publier. » Mais malgré les soins prodigués par son épouse, il mourut le 26 mars 1916 à Mézieu (Isère) à l'âge de 48 ans. Il laissait une veuve de 41 ans et deux orphelines de 8 et 17 ans.
Depuis 1930, une plaque commémorative en marbre noir est apposée dans le couloir du Service de Radiologie du Centre Hospitalier Universitaire de Nancy. On peut y lire les mots suivants : « Au Professeur Théodore GUILLOZ, Chevalier de la Légion d'Honneur, médaille Carnegie, fondateur du Service d'Electroradiologie, victime du devoir, 1868-1916. »
En hommage à cet illustre Rubrimontais, le conseil municipal de Rougemont, en séance du 5/11/04, a décidé de baptiser une rue “Théodore Guilloz” (voie publique dans laquelle est implantée un cabinet médical).